Frédérique D'Orléans revint à l'auberge. Elle fit le tour de la place de l'entrée. Elle savait qu'on parlait encore de l'emprisonnement de son frère. Elle n'était plus là pour ça. Quand elle avança un peu, elle trouva assis à une table la personne qu'elle cherchait. La caporale s'y dirigea sans détour et avec droiture. Elle avait perdu le sourire des bonnes soirées. C'était l'heure du travail et de la réparation.
À quelques pas de son objectif, elle commença à faire le tour de la population. Il fallait qu'elle retrouve l'autre aussi, mais une à la fois serait parfait. Arrivée côte à côte avec Raton, elle la regarda, un instant pour faire sur de son état d'ivresse. Pour ne pas interrompre personne, elle se glissa dans la conversation.
- J'aurais besoin de vous parler. En privé. Avec Clélia si c'est possible aussi. Savez-vous où elle se trouve?
Ses paroles étaient à demi-mot, pour ne pas en faire part à toute la population de sa demande. Droite comme une planche, les bras dans le dos, ses armes à la ceinture. Elle attendait la réponse de la jeune fille pour pouvoir enfin quitter les lieux. C'était tentant de boire dans une auberge, mais jamais en service pour la D'Orléans.