Dans l'attente de quelque chose de mieux

Alors que le soleil commençait tout juste à se lever et que les habitants du village sommeillaient encore, bien au chaud, Clélia s'aventura à l'orée de la forêt, profitant du calme de celle-ci avant de devoir redescendre jusqu'aux fortifications. La jeune prêtresse d'Ivanorenn avait passé l'hiver dans ces bois, chassant pour elle-même et pour ceux qui en avaient besoin, mais aujourd'hui, elle choisi plutôt de s'installer au pied d'un chêne, à quelques mètres de la clairière.Il n'était pas dans son habitude de s'attarder longuement à ses réflexions ni même à prendre un instant de répit, mais ses dernières nuits sans sommeil, ajoutées aux longs jours remplies de requêtes plus étranges et épuisantes les unes que les autres de la part de sa nouvelle meute avaient rendu cette pause nécessaire.


Elle balaya les alentours du regard, autant pour assurer sa sécurité que pour profiter de la vue. La forêt lui manquait. Sa meute aussi, mais elle ne pouvait rien y faire. Elle poussa un long et douloureux soupire.Plus elle passait du temps dans le village, moins elle appréciait la dynamique de ceux-ci. Elle appréciait les priants de son dieu, elle les considérait comme sa famille. Pourtant....

Rien n'aurait pu s'éloigner d'avantage de l'idée qu'elle avait d'une vie en communauté, d'une vie s'accordant aux principes d'Ivanorenn. Peut-être était-ce elle qui en demandait trop? Quoi qu'il en soit, plus le temps passait, plus elle se demandait si Ivanorenn était réellement content de sa guilde. Et en y repensant bien, les autres dieux aussi.



Clélia se leva, s'aidant d'une branche passe qui se tenait à sa portée, et leva les yeux vers la cime de l'arbre. Un nouveau soupire s'échappa de ses lèvres. Elle commença à marcher dans les bois, sans s'éloigner assez pour perdre la clairière et ceux qui s'y trouvaient des yeux. Elle sortie sa Griffe, le long couteau taillé pour elle dans les ossements d'un ours par Lauferain.


Ce qu'elle aurait donné pour pouvoir profiter une fois de plus de ses conseils.

Lorsqu'elle entendit la voix, Clélia se retourna sans trop de surprise. Elle haussa un sourcil à la vue de l'homme. Elle avait depuis longtemps cessé de juger par l'apparence, et n'avait que faire des manies vestimentaires de cet homme, aussi étrange soit-il. Elle survola l'enfant du regard durant une courte seconde avant de le fixer sur l'homme. Ce fut d'une voix assurée, mais vide d'émotions.


- Pas particulièrement. Ceux que la mort frappe ne me concernent pas.


Imperceptiblement, sa poigne se raffermit sur le manche du couteau. Elle voyait la clairière, à quelques mètres à peine près d'elle, et savait que si quelque chose tournait mal, les gens l'entendraient de la clairière.

Clélia posa son regard sur la femme qui était apparue aux côtés des deux autres curieux personnages. Elle qui n'était venue que pour réfléchir, elle ne s'attendait pas à croiser ces étranges gens dans les bois qu'elle croyait déjà mieux connaitre. Elle poserait la question à Daeryssa plus tard. Retenant de justesse son envie de montrer les dents, elle exprima à voix haute la première question qui lui vint à l'esprit. 


- Comprendre quoi?

L'homme vêtu de noir et de squelettes leva la main. Par la suite il commença à incanter des paroles fortes et d'une langue inconnu.


-Von der Macht des Titanen der Dunkelheit! Ich führe das Übel und das Chaos auf dieser unreinen Seele an!


Par la suite, Clélia ferma les yeux par une force obscure et froide. Elle se retrouva dans un monde sombre remplie d'âme en pure agonie. Des Démon partout avec des cries d'agonie à en glacé le sang. Seul, elle fut une cible facile pour les monstres des ténèbres. Toutes sortes de tortures elle subit.  



Après, un bon laps de temps et de souffrance. Elle ouvrit ses yeux en plein milieu du cimetière du village. Seul et intacte dans la nuit, allongé au sol. Étais ce un rêve? Une magie sombre? Est ce que les monstres étaient vrai? Seul Clélia sera juge de cet événement.