Un d'Orléans mal en point

Nombre de messages : 362 Date d'inscription : 21/11/2011

Daeryssa était restée à l'écart observant Frédérique travailler, elle ne savait pas comment elle pourrait l'aider ou si même elle pouvait le faire. Alors elle ne fit rien de plus que regarder.

Après un long moment qui parut sans doute interminable, Véronique revint avec ce que la soldat avait demandé. Elle entra à l'infirmerie le plus rapidement possible, puis s'approcha doucement de la jeune femme en lui tendant les vêtements de rechange.

- Voilà ce que vous m'avez demandé, soldat. L'autre Soldat d'Orléans semblait un peu confus et il semblait espérer avoir de vos nouvelles rapidement pour éclaircir son esprit.

Elle déposa les vêtements sur une table de chevet, puis elle sortit avec deux verres qu'elle alla remplir, lorsqu'elle eut terminée, elle rentra a nouveau déposa un verre sur la table et tendit l'autre à la jeune femme.

- Vous devriez vous reposer un peu, vous pouvez rester à côté et je peux prendre la relève.

Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 05/09/2012

Frédérique avait reculé d'un pas et figé devant son frère qui reperdrait conscience lentement. S'était-il simplement trompé, voyait-il trouble ou avait-il réellement oublié qui elle était? Après un instant d'incompréhension, elle se retourna pour poursuivre sa médication. Malgré la tristesse qui la gagnait, elle ravala au fond d'elle-même le nœud qui lui encombrait la gorge pour continuer. Elle tordit de nouveau le tissu duquel elle recouvrit le malade.

Elle attendit sans vraiment savoir quoi, qu'un changement se fasse. La D'Orléans ne se rendait même plus compte qu'elle n'avait jamais été seule. Elle ne chantait plus, sa tête tournait avec la déshydratation de l'alcool et son corps entier lui demandait une pause. Machinalement, elle recommença ses analyses en silence. Quand Véronique l'interpella, elle se retourna un pâle sourire en remerciement qui ne traversa pas le foulard qui la protégeait de l'infection possible de son frère. Les vêtements sur la commode, elle prit le verre d'eau sans le boire tout de suite, profitant de l'offre du soldat Sansoucy.

- Je vous le laisse... Je dois prendre l'air... Quelques minutes seulement pourront me suffire.

Sans plus, elle se retira devant l'infirmerie dehors, hors de la vue de Léo, mais pas trop loin. Se laissant glisser le long du mur extérieur jusqu'à s'asseoir dans la neige, elle se rendit compte qu'elle n'était pas habillée pour rester là longtemps. S'en allant boire elle se ravisa pour retirer son foulard avant de pouvoir ingérer l'eau. Elle était froide et elle lui faisait beaucoup de bien.

La tête au froid, elle réfléchissait maintenant à tout le reste, et cela l'inquiétait encore plus. Elle resta là immobile plusieurs minutes durant dans la nuit. La soeur D'Orléans ne rentrerait que lorsque les frissons sur sa peau ne lui étaient plus suffisants pour ne pas souffrir du froid.

Si rien ne se passa de plus, elle ne fit aucun détour avant de revenir toujours en silence, son verre vide.

Dans son retour, elle pénétra dans la pièce comme si c'était la première fois. Sans panique aucune, elle regarda agir Véronique sans lui faire obstacle, attendant son attention, malgré qu'elle n'avait rien à lui dire de plus. La nuit devrait passer lentement avec attention et relève. Veillant le réveil de son frère, Frédérique se laisserait dormir quelques minutes, se réveillant au moindre bruit, dans l'espoir que ce soit son frère et refermant les yeux lentement si c'était autre chose. Jusqu'au lendemain...

Peragus était resté non loin de l'infirmerie, s'assurant de garder bien en vue l'entrée de cette dernière. Il suivait d'un regard furtif les allées et venues des gens qui passaient par la porte. Lorsque après plusieurs heures, Frédérique en sorti, il s'approcha d'elle, lui adressant la parole du ton impassible qui était le sien.

-Vous devriez aller prendre du repos avant de tomber de fatigue. La dernière chose dont j'ai de besoin, c'est deux soldats cloués à l'infirmerie.

Malgré ses propos quelque peu critiques, il était possible de déceler dans le ton de Valkyrion une certaine empathie; peut-être même une sincère inquiétude.

Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 05/09/2012

Frédérique ne réagit pas tout de suite aux paroles de son supérieur. Elle mâchait en elle des mots rechercher avec précaution. Restant dans son banc de neige, la médecin s’expliqua avec douceur. Elle avait cette froide logique que le sang et la fièvre ne feraient pas disparaître.

- Si c'était votre petit frère, vous ne le pourriez pas non plus. Quand nous avons quitté, ce fut ma responsabilité de le ramener et j'en suis encore responsable à cette heure. Je vous promets que je ne ferai rien qui pourrait mettre ma vie en danger. Mais vous ne pouvez me le retirer et croire que j'en serai mieux...

Elle baissa les yeux. Le voulant ou non, elle refusait un ordre et cela ne lui plaisait pas. Elle repensait à son père et le reste de sa famille. L'armée, c'était tout un autre monde habituellement, mais si son père lui aurait donné le même ordre, il aurait été dangereux de s'y opposer. Elle ne s'attendait pas à mieux si Cartage venait ici.

Le discours le Frédérique lui remémora sa propre famille l'espace d'un instant. Il se rappela de ceux lui reprochant de ne pas pouvoir comprendre. Ils avaient raison; il ne le pouvait pas. La seule vraie famille qu'il n'aie jamais eue, c'était la troisième division de Beaurivage et peut-être l'unité de sa mission du moment; et encore...

-Je veux votre bien, c'est tout. Tachez de ne pas vous surmener.

Peragus tourna les talons sur ces paroles. C'était bref, mais il n'y avait rien d'autre à ajouter.

Il s'arrêta après quelques pas, affirmant à voix haute sans détourner la tête.

-Bonne nuit Frédérique.

Puis il disparut.

Admin Nombre de messages : 898 Age : 33 Date d'inscription : 23/10/2007

Après un long moment (des heures?), le Docteur Lucas était revenu sur les lieux. Il allait dire qu'il avait cherché fort pour des dilatants, mais qu'il n'avait jamais pu les trouver alors il n'avait quelque chanvre, mais il réalisa qu'ils étaient maintenant au beau milieu de la nuit et qu'ils étaient probablement endormis. Il ne voyait que le malade, toujours inconscient, Frédérique et Véronique. Après avoir bien vérifié, il remarqua que Véronique était réveillée et que Frédérique semblait dormir, bien qu'il n'était pas certain là-dessus. Hésitant un instant, debout, il s'approcha lentement de Véronique, tentant de ne pas réveiller la ''peut-être endormie'' Frédérique.

- ''J-Je suis le docteur-en-chef de l'expédition, le Docteur Lucas... vous pouvez aller dormir, mademoiselle, je veillerai sur lui.''

Il lui adressa un sourire bienveillant, montrant qu'il ne lui voulait que du bien.

Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 05/09/2012

Le temps durant (qu'importe combien il fut), la D'Orléans avait trouvé le sommeil de l'ivrogne à défaut de trouver mieux. Agitée, elle entrouvrit les yeux vers le docteur-en-chef et les referma en appréhendant que ce n'était pas Léo qui parlait. L'aînée ne comprit pas exactement ce que disait celui-ci et ne prit pas non plus la peine de bouger pour signifier qu'elle avait remarqué un quelconque changement, laissant Véronique agir seule dans la situation.

Nombre de messages : 362 Date d'inscription : 21/11/2011

La petite totémisée était partie depuis un bon moment, voyant que Frédérique ne semblait pas la voir et qu'elle ne semblait pas être d'une grande utilité. Véronique leva les yeux vers le médecin lorsqu'il entra dans la pièce, elle était entrain d'éponger le front de Léo avant de lui remettre une nouvelle serviette d'eau froide. Elle termina son travail et s'approcha du docteur.

- Très bien, je vous le laisse pour quelques heures, je viendrais vous relever lorsque j'aurais dormi un peu.

Puis elle le prit un peu à part et lui murmura à l'oreille.

- Ça ne ressemble à rien que j'ai déjà vu... À aucun poison ni à aucune maladie que je connais... Enfin si, mais il y a toujours un point qui cloche... Bonne chance docteur...

Puis elle sortit de la pièce pour se diriger vers son dortoir.

Admin Nombre de messages : 898 Age : 33 Date d'inscription : 23/10/2007

Lucas écouta ce que la docteur avait à dire et, un sourire au visage, il hocha de la tête et lui souhaita un bon repos, lui disant qu'il avait la situation bien en main.

S'approchant de Léo, Lucas se retourna d'abord vers la soeur du malade; elle semblait belle et bien endormie. Puis, inconsciemment, il se mit à jouer distraitement avec la bague jaune qu'il avait, attachée à la chaîne dans son cou. Il regarda l'homme couché sur le lit. Il semblait paisible. Toutefois, les gens se faisaient du sang d'encre pour lui, et il faudrait qu'il aille mieux. Après un petit mot d'encouragement à lui, même, le Docteur Lucas, comme une sorte d'habitude, mis une main sur le front du blessé et murmura des mots à voix basse, d'un ton assez bas pour que la nature de ceux-ci soit inaudible de la part de la soeur qui se trouvait derrière, puis fronça les sourcils. Ensuite, le docteur sortir ses instruments de médecines et continua le travaille que Véronique était en train de faire. Il vérifia aussi son pouls. Lucas continua de veiller sur lui, s'assurant de temps en temps que l'état du patient n'empirait pas.