Un d'Orléans mal en point

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 10/09/2012

La fête se terminait, les gens des divers guildes commençaient à quitter les lieux. Léo était toujours assis sur une chaise et il sentait que son état n'allait pas en s'améliorant. Il ressentait de moins en moins sa jambe gauche et il doutait que ça ne soit dû au combat contre les vampires...

Puis, Léo les aperçu : Les priants d'espio, quittant la salle avec un sourire en coin. Au milieu de la soirée, ce n'était qu'une probabilité, mais maintenant, ça devenait logique... Il n'était pas seulement malade à cause de l'alcool...

Raphaël discutait avec Nathaniel, Frédérique rajoutait quelques commentaires ici et là, Raton était parti de la grande salle. Un frisson parcouru le dos de Léo, allait-il mourir? Le D'Orléans, dans une montée d'adrénaline, craint de dépérir sur cette chaise et décida ainsi de se relever brusquement. Sa respiration s'accéléra, puis sa jambe gauche céda. Au milieu du groupe de discussion, le légionnaire perdit connaissance.

Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 05/09/2012

Assise non loin, parlant politique et même complot par moment, Frédérique sentait que l'alcool commençait à s'estomper tranquillement. Écoutant plus qu'elle ne parlait, elle entendit la chute de Léo avant de le voir. Son coeur arrêta, et dès qu'elle se retourna, elle se laissa tomber de son siège à côté de son frère. Elle ne comprenait pas, elle l'avait soigné, comme elle l'avait toujours fait. Après une longue prise de signe vitaux, une main sur son poignet, une autre sur son front, passant son oreille sur son torse pour s'assurer que son coeur battait. Ce n'était pas normal, cela n'avait pas de sens.

Encore sous le choque, elle le transporta avec l'aide de plusieurs personnes. Une fois qu'il fut couché dans l'infirmerie, elle demanda à ce qu'on aille chercher Thomas et qu'on l'amène ici. Avant que tout le monde quitte, elle fit un grand nettoyage de ceux ayant touché son frère avec de l'alcool presque pure. Une fois qu'ils eurent tous franchi la porte, elle déchira une page presque blanche des livres au langage local pour y inscrire tout de suite le risque.

Citation :

QUARANTAINE.

La soeur alla rejoindre le malade et elle se remis à prendre des signes vitaux pour s'assurer de la stabilité de son patient. C'était d'autant plus difficile pour elle car elle avait les sentiments à vif et que l'alcool lui rendait la vie dure. Prendre un pouls pouvait être quatre fois plus long qu'à son habitude. Elle regarda aussi les autres signes et symptômes pour une palette très grande de réaction corporelle. Les yeux, les oreilles, la langue, chaque partie du corps passa sous le regard et les mains de la D'Orléans.

Elle mit à côté de Léo un bouillon d'écorce de pin dans l'espoir qu'il absorbe l'air remplie de ses particules. Elle même n'en aurait pas de trop pour se calmer. Elle regardait toujours derrière elle, attendant de voir l'apprenti apparaître dans la vitre. Dans son attente, Frédérique garda la main de son frère dans la sienne et ses larmes montrait bien son désespoir. Elle ne pourrait pas dormir cette nuit...

Lorsque Léo tomba, Peragus s'approcha de son corps inerte, mais il y fut battu par la sœur de l'intéressé. Il s'approcha pour l'assister, mais lorsqu'il vit que Frédérique avait la situation en main, il resta à distance. Il fit parti des gens qui emmenèrent le corps jusqu'à l'infirmerie, mais alors que les autres sortirent du lieu, il y resta. Il se tenait là, debout, à une distance raisonnable des d'Orléans. Il n'avait dit mot depuis le malaise de son confrère, et son visage restait tout à fait impassible. Il était prêt à aider si on lui demandait, mais pour l'instant, il se contentait d'observer la scène.

Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 21/11/2011

C'est en trombe qu'était arrivé Thomas lorsqu'on lui eût porté le mot. À savoir si on lui avait dit que Léo d'Orléans était en piteux état ou si on lui avait dit que Frédérique d'Orléans le demandait au plus preste. Dans les deux cas, Thomas se pressait pour arriver. Par devoir et compassion, bien entendu, mais aussi pour éviter les pompes qu'on lui destinait à coup sûr s'il accusait un retard.

Le mot "Quarantaine" à l'entrée avait freiné son élan, mais il était tout de même entré, l'air infiniment plus inquiet qu'il ne l'était déjà. Il chercha ses points de repères, l'oeil passant de Péragus à Léo, puis vers Frédérique. L'inquiétude sur son visage à elle avait suffit à lui dire que la chose était plus grave qu'il ne se l'était imaginé. Lorsqu'il parla, ce ne fut que la question essentielle. Rien de superflus, rien de protocolaire. De l'inquiétude, pure et dure:

Que... Qu'est-ce qu'il a...?

C'était dit de son ton de voix habituel, mais loin, bien loin était resté son sourire. De l'endroit où on l'avait avisé de la chose, peut-être.

Thomas demeurait distant. Très distant, n'osant visiblement pas s'approcher davantage pour observer l'état d'un homme qu'on avait tout lieu de croire mourant.

Nombre de messages : 362 Date d'inscription : 21/11/2011

Daeryssa était à l'extérieur, lorsqu'elle vit Frédérique passer en direction de l'infirmerie, l'air relativement inquiète. Elle salua les gens avec qui elle parlait et partit en direction de Frédérique. Elle l'approcha d'elle accroupit.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda-t-elle de sa petite voix.

Frédérique, ainsi que toutes les personnes présentes, avaient pu constater que Léo était terriblement pâle. De plus, l'inspection de la jeune femme lui avait permit de voir qu'il était très chaud et que son pouls était faible.

Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 05/09/2012

Frédérique leva les yeux sur les gens présents, contente de lui appui même silencieux. Malgré leur présence, elle ne pouvait renier le fait que Léo était son frère, à elle. Quand elle est partie, elle s'était portée garante de lui, elle avait pris la responsabilité. Et le voilà maintenant dans le pire état qu'elle ne lui avait jamais connu. La soeur aussi essayait de voir d'où pouvait venir le mal. Malgré qu'elle gardait en tête les menaces de leurs ennemis, il lui paraissait impossible qu'elle n'en soit pas attente. Si c'était un mal plus lent, elle ne pourrait pas déterminer la cause sans l'aide de son frère.

Debout derrière le patient, elle s'essuya le front avant de répondre et elle se rendit compte de tout le sang qui était sur ses mains. La D'Orléans reprit courage, ils étaient tous là pour l'aider et elle pourrait le faire. Elle savait comment le faire et elle avait la chance d'avoir encore du temps. Elle commença par l’essentiel.

- Un mal de nature inconnu... qui s'est manifesté vers le milieu de la soirée... Il est fort à croire que c'est possiblement quelque chose qu'il a consommé... ou une attaque externe. Il avait reçu des menaces des priants d'Espio justement...

J'ai... Besoin d'aide... J'ai besoin de toi, Thomas, pour aller chercher des plantes le plus tôt possible. J'ai besoin surtout de chanvre pour calmer les douleurs et la souffrance, et je sais que la neige ne te permettra pas d'en trouver facilement. Il reste des cocottes sous la neige habituellement... Mais il faudrait en avoir vu avant... Mais peut-être ce sera le cas pour toi quand tu as passé beaucoup de temps là bas... J'ai aussi besoin de contre poison ou d'antibactérien... J'ai quelques éléments de bases de l'automne passé... Mais il me faudrait plus d'écorce de bouleau, feuille d'érable et sève d'érable. Il n'y a pas de feuilles... mais si tu peux grimper et aller prendre des bourgeons, ils pourront compenser... J'espère...

Je soupçonne que ce soit un virus à action lente. Ses signes vitaux sont faibles et... il se bat beaucoup. J'ai aussi partagé toutes les verres que nous prenions... Il y a risque d'infection et très dangereux si je me fis à l'état qu'il est. Malheureusement, je n'ai pas fait attention... et je risque de... d'être la prochaine en liste. Tant qu'on aura pas la certitude de ce que c'est... J'espère que ce n'est pas grave... Je le souhaite...

Elle avait déboulé tout ce qu'elle avait. Frédérique se calmait avec ses propres paroles. Elle avait besoin d'être rassuré, elle devait oublier la gravité du moment pour se concentrer sur les solutions. Moins de problèmes, plus de solutions... Moins de problèmes, plus de solution...

Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 21/11/2011

À chaque demande qu'elle lui faisait, Thomas hochait de la tête pour témoigner de son écoute et de sa compréhension. Il ne prit pas de notes, n'ayant visiblement rien à portée pour le faire, mais il acquiesça du début jusqu'à la fin. Répétant quelques directives, il en vînt toutefois à avoir un air consterné.

Écorce de bouleau... Feuille d'érable... Sève d'érable... J'peux voir c'que j'peux faire m'dame, mais aussi bien vous dire tout d'suite que pour la sève, on est encore loin du printemps...

Et puis qu'le chanvre... Ça n'laisse pas de cocottes, et qu'j'ai jamais vu d'chanvre ici. Plus d'chance avec la pièce d'à côté et tous les échantillons qu'y'a.

Embêté, il passait sa main à sa nuque tout en s'éloignant à petits pas, comme s'il fut conscient que ce n'est pas ce qu'elle souhaitait entendre.

Je... J'vais voir c'que j'peux faire quand même, m'dame...!

À moins qu'on lui donnait d'autres instructions ou qu'on le retenait, Thomas s'éclipsait pour accomplir la tâche, ou la partie de tâche qu'on lui avait confié, prenant le chemin en direction des bois sur un pas de course qui, pour une rare fois, ne suscitait pas ses lamentations habituelles... Du moins, jusqu'au tiers du chemin.

Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 05/09/2012

- Au sud... nous aurions pu avoir du Chènevis... Fais juste de ton mieux Thomas... Merci.

Frédérique avait baissé les yeux sur Léo. Au sud, on l'aurait tassé d'un coup de coude pour que quelqu'un de plus compétent puisse s'occuper de lui. Elle devrait aussi écrire à son père... Faudrait encore stabiliser tout ça et réfléchir.

Elle ne savait pas trop quoi faire des autres... Peragus et Daeryssa n'étaient nécessairement en sécurité ici. Elle ne savait pas non plus qu'est-ce qu'elle pouvait faire pour eux. Elle resta de son côté, allant chercher un torchon pour pouvoir se nettoyer.

Peragus ouvrit finalement la bouche, disant d'un ton calme, détonnant avec celui de ceux ayant parlé précédemment :

-Je connais quelqu'un qui pourrait peut-être aider, un médecin d’expérience. Je vais vous le chercher.

Il se dirigea vers la sortie, mais avant de quitter la salle, il détourna la tête, lançant avant de sortir :

-Je suis désolé de ne pas pouvoir faire plus. Je désire juste vous voir de retour avec le reste de l'unité au plus vite. J'irai voir le caporal et prendrai sur moi toutes vos tâches et responsabilités en attendant sa rémission. Prenez le temps qu'il vous faudra... mais pas trop de temps si possible.

Et il partit.

Nombre de messages : 362 Date d'inscription : 21/11/2011

Daeryssa regarda l'agitation et principalement Frédérique, puis elle s'approcha de Léo pour l'observer.

- Il a l'air d'avoir une grosse fièvre...

Quelques minutes après le départ de Péragus, une jeune femme arriva à la course, elle portait un foulard gris autour de son cou et un long manteau de cuir noir dû au froid.

- Je suis le soldat Sansoucy. Le soldat Peragus est venu me chercher en me disant qu'il y avait un problème avec l'un de nos soldats et que je pourrais peut-être aider. Vous êtes les soldats D'Orléans, c'est bien cela ?

Elle s'approcha doucement de la petite compagnie qui était encore à l'intérieur de l'infirmerie et commença à observer le malade.

- Pouvez-vous me dire avec quoi il a été en contact dans la dernière semaine? Tout ce qui pourrait être inhabituel...

Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 05/09/2012

La soeur D'Orléans laissa échapper un petit «merci» pour Peragus. Une fois ses mains moins pires, elle mit ses propres gants de cuire et son foulard de visage. Pas question de se mettre plus en danger qu'il ne le fallait. Se tournant vers les deux autres femmes, elle leur imposa la même condition.

- Attention... Gants et masque. Justement, on ne connait pas la nature mais cela attaque les voies respiratoires et peut peut-être être transmissible.

Bien qu'elle avait de la difficulté à faire confiance, elle ne pouvait pas nier son besoin urgent d'aide. Elle fit le tour du lit pour faire dos aux deux autres et regarder Léo. Il n'avait même pas l'air calme des dormeurs. Frédérique ajouta un petit morceau d'écorce dans son bouillon qui ne tenait qu'avec trois chandelles. Elle plaça sa main sur le torse de son frère. Elle voulait le sentir vivre.

- Il a eu des menaces de la guilde d'Espio... Mais cela a commencé par une simple faiblesse... Avec le mélange d'alcool et d'épuisement... On aurait pu croire ça normal, mais il est viré au blanc et après le combat, après avoir donné une poussée d'énergie, il s'est effondré, il ne respirait plus aussi bien. Engourdissement, palpitation. Je croyais pas que c'était si grave. Puis, après s'être calmé, il s'est levé et son corps n'a pas suivi... Une chute de pression peut-être, il a perdu connaissance... Il y a moins de 20 minutes...

Je ne sais pas trop quoi faire de plus. Ses signes vitaux sont tombés stable mais alarmant. Pouls fillant, Respiration superficielle... Bouche sèche, pupilles réactives... Il a une difficulté... Mais je n'arrive pas à voir si ce serait un poison ou un virus... C'est trop vague comme situation...

Elle se retourna pour leur faire face avant de poursuivre.

- Je suis médecin de guerre, pas pharmacienne... Je soigne les hémorragies, les pertes sanguines, les infections. Il ne pouvait pas manger normalement, la disette ne l'aide pas. Il a probablement besoin de protéine...

Nombre de messages : 362 Date d'inscription : 21/11/2011

Daeryssa cacha son nez dans sa cape comme elle put et chercha dans sa sacoche pour trouver ses gants d'alchimie. Véronique mit les gants de cuir qu'elle avait dans ses poches et passa son foulard sur son nez.

- Dans tous les cas, il faudra faire tomber cette fièvre, la vapeur peut aider, mais s'il n'arrive pas à l’inhaler parfaitement, elle ne fera pas descendre sa fièvre assez rapidement.

Elle regarda un peu partout autour pour trouver quelque chose qui lui permettrait de faire baisser la fièvre. Elle prit un bol qu'elle remplit d'eau froide, y trempa un linge, l’essora, puis le déposa sur le front de Léo.

- S'il ne se réveille pas bientôt, il faudra essayer de l'hydrater...

Elle se tourna vers Frédérique.

- Croyez-vous que quelqu'un ici aurait pu lui administrer quelque chose dans le genre? Qu'ils auraient pu mettre leur menace à exécution?

Admin Nombre de messages : 898 Age : 33 Date d'inscription : 23/10/2007

Lucas, le médecin-en-chef de Trystan Névos et celui qui avait déjà recensé tous les médecins de l'expédition, arriva sur les lieux de traitement, mais demeura en retrait. Il avait suivi les évènements de loin, mais n'avait pas pu arriver rapidement. Il sembla on-ne-peut-plus soulagé de voir que plusieurs médecins semblaient s'être alliés pour secourir le frère D'Orléans malade.

Il était debout, regardant aller les médecins. Il semblait toutefois, bien évidemment, prêt à aider si l'on demandait son aide.

Après un moment, il fronça les sourcils en regardant la femme au manteau de cuir noir, mais il abandonna après un moment et demeura attentif à ce qui se passait.

Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 05/09/2012

Frédérique se contenta de pointer un autre foulard qui était sur le mur, probablement pour les visiteurs justement, en regardant la petite Daeryssa. Conjuguant ses efforts à ceux du soldat Sansoucy, elle se mit à retirer les vêtements superflus de Léo, lui gardant une dignité, mais retirant tout le reste. En même temps, elle s'attelait à répondre aux questions qu'on pouvait lui demander. Retirant la chemise de soie blanche, elle soulevait doucement les bras de son frère chacun son tour.

- Il buvait déjà de l'eau juste après le combat, quand je le soignais. Il devrait être en train de l'absorber maintenant...

Malheureusement pour nous, tout est possible ici et nous ne sommes pas près d'être amis avec les priants d'Espio... D'un autre côté, j'ai partagé tous les verres qu'il a prit, j'ai mangé la même chose que lui, alors ce serait hautement improbable que quelqu'un arrive à l'empoisonner sans que je ne sois dans le même état. C'est surtout cela qui me fait croire que c'est peut-être autre chose qui agit en se moment.

Elle continua de mettre un peu plus à nu son frère s'attaquant à la suite à ses chaussures et ses bas sans se soucier de Lucas, probablement l'un des meilleurs spécialistes de la région.

Nombre de messages : 362 Date d'inscription : 21/11/2011

Daeryssa alla chercher un foulard et se l'attacha autour du nez. Véronique aida Frédérique dans ses démarches. Quand le tout fut terminé, elle prit le bol d'eau froide qu'elle avait déjà rempli et l'approcha de Léo, sur une table à coté du lit du patient. Elle prit la serviette maintenant chaude du front du soldat, la trempa à nouveau dans l'eau froide, l'essora et la remit sur le front de Léo.

- Alors je vous conseille de ne pas faire de trop grand effort, soldat D'orléans. Je crois que pour le moment nous devrons attendre un peu pour voir si sa fièvre diminue.

Elle s'assit sur un siège non-loin du lit.

- Si son état n'a pas l'air de se calmer d'ici une quinzaine de minute, je propose que nous ajoutions des épines de sapin à l'eau froide, peut-être que cela aidera. Qu'en pensez-vous, soldat?

Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 05/09/2012

Frédérique ne pouvait pas s'asseoir comme ça. Elle resta à côté du lit, incapable de lâcher son frère des yeux. La D'Orléans s'agrippait à la literie ne sachant plus trop quoi faire de plus. Inspirée par la proposition de Sansoucy, elle se dirigea vers une armoire le long du mure pour sortir une pochette contenant des épines sèches.

- Faisons le tout de suite, même si je doute que ce soit très très efficace, s'il en absorbe qu'une toute petite partie, ce sera ça de gagner...

La meilleure et la plus rapide méthode pour pouvoir faire absorber quelque chose à quelqu'un reste l'ingestion ou l’inhalation. S'il ne le respire pas assez par lui-même, je verrai à faire entrer de gré ou de force jusqu'à ses poumons. Il n'aura pas le choix de m'écouter et de guérir.

Elle déposa dans l'eau quelques épines qu'elle commença à broyer directement dans l'eau avec son pilon. Puis, au bout de quelques secondes à peine, elle retourna voir les signes vitaux de son frère, lui prenant le poignet pour déterminer si son pouls était là, regardant la cage thoracique pour calculer la respiration. Elle tâtait les blessures pour s'assurer qu'aucune faille ne s'installait, ce malgré qu'elle sache qu'il n'y avait aucun lien entre l'un et l'autre.

Admin Nombre de messages : 898 Age : 33 Date d'inscription : 23/10/2007

Lucas eut un petit sourire, qu'il tenta de réprimer vu la situation, en voyant à quelle point la D'Orléans s'acharnait à soigner son frère. Il trouvait beau de voir l'amour d'une soeur pour son frère en voyant qu'elle était prête à tout pour lui.

Il s'approcha davantage et s'adressa à eux d'un ton de voix qui ne semblait pas vouloir s'imposer.

- ''Euh, si vous avez besoin de quoi que ce soit, je peux voir si on en a en en stock ici, mais il a fallu se limiter sur certains produits utilisés en médecine, vu l'espace restreint dans les caravanes.''

Le médecin ne semblait pas trop nerveux. Son ton de voix montrait qu'il avait toute confiance en les capacités de Frédérique. Pour la femme qui était avec elle, elle semblait elle aussi compétente.

Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 05/09/2012

Toujours dos à la sortie, elle se releva consciente de la stabilité semi-établie. Frédérique parla sans trop regarder à qui.

- Je vous remercie... Mais s'il ne se réveille pas, je doute avoir besoin de quoi que se soit de plus que je n'avais déjà pris d'ici...

Plus tard, je vais surement avoir besoin d'un calmant, puisqu'il souffrait beaucoup avant de perdre conscience, mais c'est souvent la première chose qui manque dans les armoires puisque tous les soldats en demandent. Je crois en fait que c'est la douleur qui lui a fait perdre conscience et donc qu'il doit se calmer avant de réussir à reprendre ses esprits.

Je n'ai pas beaucoup d'autres solutions, je vais le veiller... Nous avons reçu toute sorte de menace et j'espère bien que ma présence éloignera les ombres qui lui tournent autour.

Prenant la relève du soldat Sansoucy, elle alla elle-même mouiller de nouveau le linge qui absorbait la chaleur rapidement. Après avoir passé à l'eau une fois, deux fois, d'avoir bien tordu le tout, elle le remit en place. Elle lui chuchota quelques mots, l'encourageant du mieux qu'elle pouvait.

- C'est moi, Léo, c'est Frédérique. J'aimerais ça que tu ouvres les yeux... juste un peu. Que je puisses t'aider et que tu puisses recevoir de l'aide. D'accord?

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Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 10/09/2012

À force de soigner le jeune d'Orléans, sa température finit par baisser un peu, et celui-ci réussit à reprendre légèrement connaissance, quelques minutes plus tard. Ses membres ne bougèrent pas vraiment, mais on l'entendit rechigner, le meilleur signe de savoir qu'il était conscient.

- d'l'eau...

Son corps avait beaucoup sué, ce qui confirmait que sa bouche était sec et dans le besoin.

Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 05/09/2012

Frédérique attendait sous le regard des autres témoins que son frère retrouve un semblant de conscience. Quand elle commençait à perdre foi, elle le vit remuer les lèvres. Heureuse, elle soupira de satisfaction. Doucement, elle alla se chercher un linge propre qu'elle trempa dans son eau froide. La médecin ne le tordit pas cette fois-ci, elle le présenta plutôt à la bouche de son patient, certaine qu'il absorberait l'eau doucement sans pouvoir s'étouffer.

- Vas-y doucement, je t'en pris. Ça va bien aller.

L'aidant en tordant vers sa bouche pour que, quelques goutes à la fois, il puisse ingérer l'eau qu'il réclamait faiblement. Elle referait l'exercice autant de fois que nécessaire pour hydrater Léo. Lorsque celui-ci refuserait plus, elle se retournerait vers Sansoucy pour lui laisser un faible sourire pour lui demander:

- Vous iriez me chercher un cruchon d'eau fraîche? Après, il faudrait aller dans notre campement, il y aura le dernier D'Orléans, Hector. C'est aussi notre frère... Vous lui expliquerez que ça allait mal et que ça va mieux. Il n'est pas médecin... il ne comprendra probablement pas les symptômes complets... Mais si vous lui demandez gentillement, il vous donnera sans peine des vêtements propres pour moi et Léo. J'irai lui expliquer moi-même ce qui s'est passé un peu plus tard.

À moins d'un changement soudain d'état, nous resterons ici... pour un bout de temps encore. Avoir des vêtements sera un minimum pour demain. Cela vous dérangerait?

Puis, elle se retourna vers Lucas pour reprendre son offre et lui affirmer ce qu'elle avait besoin.

- ... Du chanvre... J'en avais demandé... Il n'y en a pas ici... Mais je sais que c'est très utiliser... Sinon j'aurais apprécié... Des calmants et des dilatants pour les voies respiratoires... S'il-vous-plait?... Merci...

Un peu gênée, elle ne savait pas trop si c'était dans son droit de demander de tel traitement, seulement à cause que c'était son frère. Elle avait fait des opérations beaucoup plus sanglantes avec tellement moins d'équipement que ce n'était pas juste de vouloir tout ça pour ce cas. Sans attendre vraiment les réponses de ses alliés, elle retourna au chevet de son frère.

- Ça va? Tu veux quelque chose?

Lui demanda-t-elle, tout doucement... Avec la douceur hypocrite qu'elle n'avait jamais sinon quand c'était grave.

Admin Nombre de messages : 898 Age : 33 Date d'inscription : 23/10/2007

Il eu sourire malaisé lorsque Frédérique mentionna qu'il ne pourrait peut-être pas se réveiller. Pourtant, il n'y avait aucune trace de perte d'espoir dans le visage de Lucas. Il eut un sourire en voyant les frères et soeurs aller, puis le réprima, se disant qu'il pourrait peut-être paraître mal placé. Puis, lorsqu'elle se tourna vers lui, répondit tout de suite.

- ''Du chanvre? Oui, on en a.''

Puis, il parut réfléchir et eut un visage un peu désolé.

- ''Hmmm... Des dilatants, je ne sais pas trop, mais les calmants, nous les avons déjà utilisé plus tôt dans l'expédition... Je suis désolé.''

Le Docteur Lucas semblait sincèrement désolé, mais son visage reprit vite son air positif.

- ''Je vais tout de même aller chercher le chabre, et espérer trouver des dilatants!''

Lucas couru dans une direction qui ressemblait fortement à celle où se trouvait la demeure de Tristan Névos.

Nombre de messages : 362 Date d'inscription : 21/11/2011

Véronique observait Léo avec appréhension, elle se demandait s'il allait survivre à ce qui l'attaquait présentement, mais elle ne voulait pas le laisser paraitre à Frédérique. Lorsque le jeune homme ouvrit les yeux, elle se leva rapidement pour lui porter assistance, mais sa soeur était déjà à ses côtés avant qu'elle n'ait eu le temps de faire quoique ce soit. Elle resta donc à proximité pour que Frédérique puisse lui demander son aide si elle en sentait le besoin.

Lorsqu'elle se tourna vers elle, la jeune femme l'écouta attentivement. Elle hocha la tête rapidement, puis elle se dirigea vers l'arrivée d'eau, remplit une cruche et la rapporte à la médecin.

- Je vais informer le soldat D'Orléans immédiatement et je vous rapporte vos vêtements propres, surtout ne vous en faites pas avec cela.

Elle sourit timidement à Frédérique avant de se diriger vers la sortie pour ensuite prendre le chemin du campement d'Harmok.

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 10/09/2012

Léo but jusqu'à s'en étouffer. Malgré les toussotements, cela lui fit du bien. Doucement, le guerrier répondit à sa soeur.

- Veux pas mourir, s'te-plait...

Comme quoi Léo avait finit avec le temps par comprendre la technique de parler doucement à un patient en état grave. Seulement d'habitude, ce n'était pas à lui qu'on faisait ça...

Le d'Orléans finit par refermer les yeux doucement...

Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 05/09/2012

Quand son équipe de soutient lui vint à aide, Frédérique les remercia chacun leur tour, consciente que sans eux, la tâche serait nettement plus difficile. Elle appréciait chacun des gestes qui pourrait l'aider à garder sa famille en vie. Elle attendrait le temps qu'il faudrait... Si c'était pour voir son benjamin revenir à son état normal.

Son regard angélique devint un peu triste quand elle entendit la seule demande de son frère. Si seulement... Mais elle ne pouvait pas lui mentir.

- Je resterai avec toi. Je ferai tout ce que je peux...

Le voyant que la chaleur ne voulait pas descendre, elle reprit le linge jusque là mis de côté pour refroidir le front encore brûlant de son patient. Absorbée, l'aînée ne pensait plus à la petite nomade qui était derrière elle. Réfléchissant encore sur la cause, elle finissait toujours par lâcher de petit soupire de désappointement.

- Léo, j'aurais besoin que tu me parles un peu, avant que je te laisse te reposer complètement... Est-ce que tu en aurais la force? En serais-tu capable?

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 10/09/2012

Lorsque les mots de Frédérique se rendirent à son frère, les yeux n'avaient pas remontés vers elle immédiatement. Le jeune homme avait arrêter son regard au mûr face à lui. Le contacte avec la d'Orléans se fit lentement mais sûrement. le guerrier étouffa une plainte dans sa gorge avant d'essayer de parler.

Avec les yeux bleus ciel du jeune homme venait un doute marqué de prudence. Sa respiration se ralenti, puis, juste avant de perdre connaissance, on entendit de sa bouche :

- Qui... êtes-vous...?

Le patient retomba dans les pommes pour la nuit.