Les arrestations de l'Oméga

Le soleil se lève sur la plaine givrée. La petite communauté du Nord, maintenant appelée Tristram, se réveille tranquillement pour découvrir cette froide journée de printemps.

C'est le matin du 30 mars. Hier soir, les agents du Vindicaire sont venus chercher le seigneur Tristan Nevos d'Overgne. Des gens de la communauté ont assisté les agents du Vindicaire, ce qui leur a permis de repartir avec l'homme qu'ils étaient venus chercher.

Dès l'aube, les hommes de l'Oméga ont été réveillés par le général Zêta : «Mobilisation! Tous en uniforme et armés!» Après une vingtaine de minutes, les hommes étaient dehors en rang. Tous y étaient, soldats et gradés. Puis, l'armée de l'Oméga se mit en marche.

La marche de l'Oméga s'arrêta au centre du quartier de la Guilde du Protecteur. Zêta s'avança et cogna à la demeure de Gaston.

-Tabarnak, c'est qui? À cette heure?
-Gaston, représentant de la Guilde du Protecteur à Tristram, ici Zêta, général de l'Oméga et représentant de la jus...
-Ben oui calisse, je sais t'es qui Zêta, qué cé tu m'veux?
-L'Oméga te somme de nous livrer deux membres de ta Guilde qui ont...

La porte s'ouvrit à la volée. Il en sortit Gaston, nu, qui tenait une masse dans sa main droite et un tisonnier dans sa main gauche.

-Tu cherches des baffes à mat...

Gaston ne termina pas sa phrase face aux soldats de l'Oméga postés en rang à 5 mètres de sa maison. Calmement, Zêta continua :

-L'Oméga te somme de livrer monsieur Antoine Sullivan et monsieur Éric, dis le Rempart. Tous deux étaient présents au mariage qui a eu lieu hier et sont accusés de plusieurs crimes, dont désobéissance civil et attaque sur un membre de l'Oméga en fonction.
-Osti de tabarnak, tu me niaises Zêta! Tu cherches vraiment à te faire crisser une volée par moé?
-Gaston, je te conseille d'obtempérer rapidement, autrement, je devrai considérer tes actions comme de la désobéissance civil.
-Maudite bande de tafiole qui viennent en surnombre. M'en va les chercher.

Vingt minutes plus tard, Gaston revint, toujours nu, portant sa masse et son tisonnier. Il était accompagné des deux hommes qui gardaient une certaine distance avec Gaston.

Antoine était au côté d'Éric, derrière Gaston. Il avait le visage blême et les yeux vitreux, comme s'il avait les larmes à ceux-ci. Son teint était blême et le contour de ses yeux rouge, il n'avait pas dormis et semblait prit sous l'effet de drogues. Toujours habillé du même linge que le veille, il avait encore sur ses mains le sang taché de Balthazar et un peu de sang de Michaël, l'anti-héro, sur l'une de ses jointures de gant. Il n'avait rien d'autre que son linge et avança en regardant Zêta droit dans les yeux tout en mettant ses poignets à l'avant, prêt à se faire attacher.

Nombre de messages : 49 Date d'inscription : 21/11/2011

Eric approcha, nonchalant des gardes de l'Omega. Il savait qu'avec leur nombre, il n'avais peu, voir aucune chance de courrir et encore moins de se battre. Bien qu'il cherchait à avoir l'air à l'aise avec la situation, on pouvait bien voir qu'il cherchait enocre un moyen de se sauver même s'il savait qu'il n'en trouverai pas.

Lorsqu'il apperçu Zeta, un léger sourire se dessina au coin de ses lèvres. Peut-être ne pouvait-il pas gagner, mais il pouvait bien au moins avoir un peu de plaisir avec la situation.

-Tu sais Zeta, si tu veux simplement m'engager, c'est pas nécessaire de venir en si grand nombre. Je sais bien que vous avez de la difficulté à différencier les aliés des ennemies mais je crois quand même que seulement la moitier d'entre vous aurait suffit. De toute façon, je ne suis pas disponible pour vous, avec les histoires d'hérésie et tout, j'imagine que vous comprennez.

Après avoir fini, il se tait, se laissant à la mercie de l'Omega.

Admin Nombre de messages : 898 Age : 33 Date d'inscription : 23/10/2007

Zêta fit signe à deux de ses hommes de lier les bras d'Antoine Sullivan derrière son dos.

En voyant l'air fendant de celui qui se faisait appeler le Rempart, Zêta fronça les sourcils, jetant vaguement un regard vers les bras d'Éric, encore bien peu intimidants, avant de reporter son attention sur lui. Lui aussi pouvait jouer à ce jeu. Il n'était pas tout à fait certain d'avoir bien compris, alors il avança certains propos.

- ''Non, en fait, l'OMÉGA a un nombre de soldats très correct, en ce moment. De plus, on ne recrute pas les personnes accusées de crimes tant et aussi longtemps qu'elles n'ont pas été innocentées. J'ignore si on vous avait mis au courant, mais ce que vous appelez hérésie est présentement légal au sein de la colonie.

Oh, et hérésie ou pas, l'OMÉGA n'a aucune allégeance religieuse, alors si jamais ça vous intéresse un jour... passez me voir.''

Puis, vers ses hommes les plus près:

- ''Mettez-lui les menottes.''

Finalement, un dernier mot à l'encontre d'Éric.

- ''Tu devrais te sentir à l'aise, c'est ces deux-là qui vont surveiller ta cellule; ils prient Ivanorenn et sont deux de mes meilleurs soldats.''

Il eut un sourire défiant alors qu'il se dirigeait vers l'endroit où seraient emmenés les deux accusés, faisant signe à ses troupes de le suivre avec Sullivan et Éric.

Ensuite, les hommes de l'Oméga se déplacèrent vers le quartier de la Guilde du Légionnaire. Le groupe s'immobilisa devant le quartier général, où était certainement le Sergent Moreau à cette heure. En effet, celui-ci les attendait sur le pas de la porte. Zêta s'avança et prit la parole :

-Sergent Moreau, représentant de la Guilde du Légionnaire. En tant que général de l'Oméga, institution représentant la justice à Tristram, je viens te sommer de livrer un de tes hommes.
-Un de mes hommes? C'est quoi, là? C'est lequel qui a fait du trouble, là?

Zêta déroula un parchemin :

-L'homme est le dénommé Léo d'Orléans. Les charges déposées contre lui sont :
Article 6.0.1 : Agression physique : Assaut sur un membre de l'Oméga (lieutenant B) avec l'intention de tuer.
Article 6.0.1 : Agression physique : Assaut sur le seigneur Tristan Nevos d'Overgne avec l'intention de tuer.
Article 1.0.1 : Troubles de l'ordre public : Incitation a la révolte
Article 10.0.1 : Refus d'obtempérer avec l'autorité en place, désobéissance civil : N'a pas consenti à lâcher les armes à la demande d'un membre de l'Oméga (lieutenant B).
-Ugh... Protocole, protocole, bla bla bla, j'connais ça... C'est bon, j'vais vous le chercher à grand coup de pied dans le derrière, celui-là, moi... j'trouve ça pas mal épais parce que vous me le livrez après, mais en tout cas...
-L'homme a commis une désobéissance à l'autorité de l'Oméga. Dans cette situation, l'Oméga a le droit d'exécuter sur le champ l'individu, puisqu'il est un danger pour nos hommes. Je demande simplement qu'il soit mis en prison en attendant une entente entre vous et moi ou bien un procès dans l'optique où nous n'arrivons pas à une entente.
-Selon vos lois, vous êtes supposez me le confier après à son arrestation. Si vous utiliser la loi qui vous permet de buter les criminels qui vous résistent pour venir chercher mes hommes, c'est de l'abus de pouvoir. La loi, c'est la loi et il ne faut pas la tordre à son avantage.
Mais bon, considérant que t'es venu avec toute ton armée, je suppose que t'es bien décidé. J'vais aller le chercher pareil. Par contre, y a quelque chose que j'veux qu'y soit clair. J'veux que mes hommes s'occupent de surveiller sa cellule. Hey, c'est presque de la royauté, ce p'tit gars là. C'est pas une raison pour le traiter aux p'tits oignons, mais c'est au moins une raison pour le garder en vie.
-La présence de vos hommes pour surveiller sa cellule est acceptée, sergent Moreau.

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 10/09/2012

Léo ne fut pas très dure à trouver. Puisque le banquet avait terminé tard, il n'avait pu faire le voyage pour la terre harmokienne tout de suite après. Il s'était donc trouvé un coin où dormir non loin du mariage de la veille. Le d'Orléans s'était levé tôt afin d'Arriver sur sa terre le plus vite possible, le but étant de lancer les opérations des prochains cycles dans la semaine même. Le soldat n'eut pas le temps de partir qu'il se fit amener par le sergent Moreau. Mal à l'aise avec ce dernier, Léo le suivit néanmoins, obéissant aux ordres.

Arrivé devant les hommes de l'Oméga, le d'Orléans fut énormément étonné du nombre de gars présent. Il se surprit à commencer à les compter, avant de se souvenir de la situation.

- Vous êtes là... pour moi? Vraiment?

Léo commença à déboutonner sa redingote, il n'était pas question qu'ils partent avec se chef-d'œuvre, une bonne partie d'entre eux étaient quand même des athées.

Léo d'Orléans fut escorté jusqu'à sa cellule. Il semblait inutile d'ajouter quoi que ce soit d'autre.